Créer sa start up en Afrique est une formidable opportunité de lancer une activité rentable et à la croissance possiblement exponentielle. Plusieurs étapes sont à suivre pour y parvenir avec succès. Comment créer sa start up ? Suivez le guide.
Étape 1 : Validation de l’idée de la start up
Tous les créateurs de start up le savent : tout commence par une idée. Une idée de produit ou de service qui rencontre son public, sa demande. Il ne s’agit pas tant de chercher une idée qui va révolutionner le monde mais de concevoir une offre qui répond à une demande. Bien entendu, plus l’offre de la start up est originale et apporte quelque chose de novateur, technologique, disruptif, plus la start up tape dans l’œil des consommateurs.
La plupart des entrepreneurs rêvent que leur startup soit le prochain Google, Facebook ou Apple, mais ce qui compte réellement est de s’assurer que la startup résout bel et bien un problème de la clientèle, qu’elle répond à leurs attentes, à leurs besoins.
Étape 2 : L’étude de marché
De façon concomitante avec la phase de validation de l’idée, réaliser une étude de marché est essentiel. Car si l’idée de produit ou de service semble bonne, rentable et attractive, la question est : est-elle en capacité de faire sa place sur son marché ?
- Qu’en est-il de la concurrence ?
- Existe-t-il des offres similaires ou proches ?
- La demande est-elle suffisamment large pour absorber l’offre ?
- Le marché est-il un marché de masse ou un marché de niche ? Est-il en pleine croissance ?
- S’agit-il d’un marché local ? National ? International ?
Examiner le marché sous différents angles permet d’attester de la viabilité du projet, du futur succès de l’offre. Et d’éventuellement d’adapter l’idée, de modeler l’offre en produit ou service en fonction de ce que « dit » le marché.
Étape 3 : La mise au point du business model
La création d’une start up en Afrique revient à créer une entreprise, et en trame un business model. Car après avoir validé l’idée centrale de la start up, il faut à présent s’assurer que l’entreprise sera viable, rentable et générera suffisamment de revenus. Le business model est le canevas qui permet de réaliser du chiffre d’affaires.
Comment la start up va-t-elle pouvoir générer du CA ? Quels leviers de vente de produits ou de prestations de service va-t-elle actionner ?
Le business model passe en revue plusieurs aspects essentiels d’une activité : le financement, la proposition de valeur, le segment de clientèle visé, les coûts de fonctionnement. Une fois le business model réalisé, l’entrepreneur peut passer à l’étape suivante.
Étape 4 : Le financement de la start up
Le financement de la start up en Afrique peut se faire de deux façons : soit en ayant recours au circuit traditionnel bancaire soit via un mode de financement alternatif.
Le problème du financement bancaire est qu’en Afrique francophone notamment les taux d’intérêts pour les prêts sont prohibitifs, aux alentours de 15%. C’est pour cette raison que nombre d’entrepreneurs africains optent pour d’autres modes de financement :
- des prêts à taux zéro, comme ceux accordés par la plateforme de financement Afrique Innovation
- les fonds d’amorçage comme Teranga Capital : ces fonds d’investissement s’adressent au startup naissante, dont le CA est égal à zéro
- les business angel : la pratique est encore balbutiante mais ce business se développe notamment en Afrique de l’ouest mais également ailleurs. Cameroon Angels Network ou encore Ivoire Business Angels en sont deux représentants
Étape 5 : La création de l’entreprise
Une start up c’est avant tout une entreprise. Il faut donc à ce stade créer une structure juridique autour du projet, autour de l’idée, de l’offre. Quel statut juridique choisir pour créer l’entreprise ? Plusieurs possibilités existent :
- L’EI : l’entreprise individuelle fonctionne avec un seul et unique membre. Avec comme contrainte le fait que le patrimoine de l’entreprise et celui de l’entrepreneur ne sont pas distincts.
- La SARL : Société A Responsabilité Limité
- La SA : Société Anonyme
- La SAS : Société par Actions Simplifiées
- La SNC : Société en Nom Collectif
- La SCS:Société en Commandite Simple
Le choix de la structure juridique est important, il conditionne le fonctionnement de l’activité, avec ou sans associé, avec ou sans la possibilité d’augmenter le capital…
Étape 6 : Le plan de communication de la start up
Le web et les réseaux sociaux sont des relais incontournables pour faire émerger une startup sur son marché. Un site web digne de ce nom mettant en valeur la société, l’offre et l’équipe est évidemment indispensable. Et les réseaux sociaux permettent de créer un buzz autour du lancement de l’offre.
Dans la même veine, identifier les influenceurs en relation avec la thématique de la start up permet de décupler la visibilité et d’asseoir sa crédibilité. Les influenceurs sont les relais d’opinion n°1 à l’heure actuelle. Ils sont d’une aide précieuse pour générer une forte visibilité et une belle notoriété.
Avec des financements élevés, il ne faut pas hésiter à créer un plan de communication plurimédias. Le web est incontournable mais la presse spécialisée et généraliste de même que la participation à des salons professionnels sont de vieilles méthodes qui s’avèrent encore et toujours performantes.
Étape 7 : Le lancement de la start up !
Tout est fin prêt, l’idée est bonne et validée, le business model OK, la structure créée et les financements sont là ! Il est grand temps que la start up trouve ses premiers clients, les premiers utilisateurs de son offre.
Si tout n’est pas parfait, si tout n’est pas encore complètement ficelé, il est tout de même nécessaire de se jeter dans le bain. Cela permet d’avoir les premiers retours du marché, de glaner des infos sur les premières étapes de l’adoption du produit/service par les utilisateurs. D’analyser les premières retombées commerciales et financières. Et de rectifier le tir si besoin, d’adapter l’offre, de corriger la stratégie de commercialisation.